lundi 31 janvier 2011

Et puis, ils sont partis en Equateur...

Ce dimanche matin, l'air est frais et le RER vide, mais on a un sourire jusqu'aux oreilles.
Sans clé ni téléphone en poche...

La première étape de ce voyage est l’avion.

Pour ceux qui débarquent, Julie n’aime pas l’avion (moi non plus du reste, mais Julie ne l’aime pas du tout du tout (elle devient toute rouge, transpire à grosses gouttes, tremble, couine, chouine, repète constamment avec l'air inquiet « C’était quoi ce bruit ??? » ou « On aurait dû prendre le bateau... » … bref, j’adore l’accompagner).


Le voyage en avion s’est bien déroulé. Notre prise d’élan (Paris-Francfort) n’a été qu’une formalité pour prendre le vrai envol, le long, celui qui fait peur. Le FRANCFORT-BOGOTA (environ 11h de vol).

A noter que Francfort est sympa, mais SCANDALE : aucun vendeur de saucisses dans l’aéroport. Je peux vous dire que c’est très mal passé (c’est grâce à ça que j’avais pu contenir les angoisses de Julie dans le premier vol…).
Dans l'aérogare ou ailleurs, je fais tout ce que je peux pour divertir Julie (la preuve en image), mais souvent, ça ne suffit pas...



Une fois à bord du long courrier, Julie était prête à s’empiffrer de drogue pour affronter ses phobies et pioncer ferme tout le long du voyage, mais cela n’a pas été nécessaire. Un bon « Nuit blanche à Seattle » arrosé d’un « Mange, Prie, Aime » ont suffit à anesthésier ses peurs pour passer le plus clair du voyage à sucer son pouce sur mes genoux.

De mon coté, surexcité comme un gosse par l’écran de télé accroché sur le siège de devant, j’ai relevé le défi de regarder un maximum de films en 11h30 de vol.
Et j’ai réussi (non sans difficulté : brûlures oculaires, fatigue, interruption par les plateaux repas... mais faut ce qu’il faut). Record à battre : près de 5 films (avis aux amateurs !).

Le vol suivant - le dernier - est celui qui devait nous emmener à Quito, la capitale de l’Equateur et destination de ce périple. Cette fois, l’avion est nettement plus petit (« J’aime pas, il est trop petit… ») et nous voyageons de nuit (double raison de s’inquiéter).

Le vol se passe bien (je suis crevé, je pionce à moitié pendant que Julie a les yeux écarquillés sur le hublot d’où on ne voit…rien). Mais finalement, à l’heure d’atterrir, le pilote nous informe que les conditions climatiques sont mauvaises et qu’on va patienter en l’air à faire des ronds au-dessus de Quito en attendant que les nuages andins dégagent…
Vous l’imaginez, cette situation réjouit Julie qui avait juste besoin de ça pour se finir. Passe alors un quart d’heure. Puis une demi-heure… Les hôtesses de l’air discutent (« Mais qu’est ce qu’elles fouttent ? ») et Julie passe du rouge franc au rubicond transpirant. La cerise est posée quand une hôtesse mentionne « combustible » dans sa phrase d’explications incompréhensibles.
Là c’est bon, Julie se voit en rade d’essence à 10 000 bornes de la terre ferme.

Finalement, on ne pourra pas atterrir et nous serons déroutés vers Guayaquil (l'autre grande ville au bord de la mer). Arrivés là bas, le pilote nous dis « Oh bin finalement, à Quito, ça s’est arrangé. Aller hop, on repart… et on atterrira là bas". A cet instant, Julie hésite à fracturer le hublot pour s’échapper façon "prise d’otage du GIA". Le reste du voyage se perd un peu dans le délire de la fatigue, je n’ai plus les détails…

La suite de notre nuit est décevante : on trouve nos bagages tout de suite, le taxi n'essaye même pas de nous arnaquer et l’auberge d’arrivée est top.

On s’allonge sur le lit…

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