2011, 19 mai, nous nous posons, en avion sur ce paradis terrestre et marin. Archipel composé de 48 îles, nous n’en visiterons « que » trois d’entre elles. Pour atteindre les autres, il faut être un bon nageur ou un des riches 169 998 américains (annuel) qui fait une croisière. Nous, les deux (de moins en moins riches) touristes restants, optons pour la découverte à pied et palmes.
L'emblème et star des Galapagos |
Santa Cruz, passage obligé
Ici, on arrive ou on part vers l’aéroport, on saute sur l’un des nombreux bateaux croisière ou navette inter-îles. Le port est en mouvement permanent, le malecon déverse des hordes de touristes ; mais à la descente du bus nous faisons abstraction de ces vagues déferlantes pour nous concentrer sur le cadre : devant nous, une petite falaise de blocs de roche volcanique envahie par un vert pur tombe dans les eaux du petit port teintées ici de bleu turquoise ; un peu plus loin, les pêcheurs reviennent les bras chargés de thon rouge et d’espadon, attendus de patte ferme par les pélicans prêts à tout pour engloutir dans leur gosier une miette du précieux trésor.
Nous poussons la marche vers Bahia des Tortugas. Un chemin spécialement aménagé nous y mène. Autour de ce corridor pavé et ordonné se déploie une jungle surprenante avec notamment l’arbre-cactus, espèce endémique.
Au bout, la plage, au sable farineux et aux grosses vagues, Pacifique oblige. Mais celles-ci ne nous intéressent guère, face à la rencontre inattendue que nous faisons : l’iguane.
Se dédie principalement au bronzage, à la paresse et au regroupement invasif. Nous dégustons des yeux ce spectacle en ayant la sensation d’avoir fait un bond en arrière de plusieurs millénaires.
Ca n'a pas l'air gentil comme ça, mais là ils font du sur place |
Bain de soleil pour Marc et Julie Qui a dit que le soleil des Galapagos était nocif pour la peau ? |
Nous arrivons enfin à Tortuga Bay, nettement plus calme que la précédente plage. Nous découvrons ce qu’est la mangrove (palétuviers ou buissons enracinés en bord de mer dans le sable) et comprenons à la lecture des panneaux que ce type d’écosystème est menacé par la montée des eaux et le mouvement du sable alors même qu'elle est un élément vital à la survie de certaines espèces marines.
Nous profitons des rayons de soleil déclinant pour cette première journée.
Nos autres passages sur Santa Cruz ne nous laisseront pas un souvenir aussi riche et varié que l’épisode décrit ci-dessus. Nous filons dès le lendemain pour Isabela.
Isabela, paradis (encore un peu) oublié
Lors de notre transfert en bateau, nous passons à proximité de différents îlots : myriades de roches disséminées ; certaines semblent même avoir été taillés pour le touriste en prenant des allures de tortues… Isabela se rapproche. Ile la plus grande de tout l’archipel, elle est aussi la moins peuplée. Il y a trois ans, paraît-il, il n’y avait pas encore de touristes, pas d’hôtels. Le port est un simple ponton, le nombre de bateau insignifiant et un comité d’accueil tout particulier nous laissent ébahis.
Lions de mer |
Nous abandonnerons vite cette précarité pour opter pour un petit hôtel économique et bien placé.
Côté plage |
Côté Hostal |
Côté village |
Côté route en sable |
Concha de la Perla ou notre ponton de snorkelling |
Les courants nous portent ensuite au plus près d'étranges rochers endormis. A moitié sous le sable, avec de grosses carapaces visqueuses, nous rencontrons les tortues de mer. Quasi inexistantes endormies, elles réveillent avec leur élégance les fonds marins lorsqu'elles virevoltent. Elles nous emmènent vers des bancs de poissons aux couleurs fluorescentes. Des plus petits au plus gros, on se croirait dans un aquarium géant : mes préférés sont les bleus à queue jaune avec trois petits boutons leur donnant un look très smart.
C'est difficile de vous décrire tout cela sans image...
Revenons à des activités plus terriennes.
Crabe étonnamment peu farouche, nous présupposons qu'il est aveugle |
Plage en formation, à base de coraux et autres roches |
Fous à pattes bleues au repos |
Prise d'envol |
Repérage |
Préparation de l'attaque kamikaze toujours en groupe |
L'une de nos autres activités phare : l'observation des tortues. Il ne vous aura pas échappé que Galapagos signifie tortue en espagnol. Parmi les 12 espèces de grosses tortues recensées dans le monde, 5 se trouvent aux Galapagos. Décimés par les conquistadors, les pêcheurs de baleines et les chiens, celles-ci étaient en voie de disparition dans les années 90. Des centres d'élevage permettent petit à petit de les réintroduire, une fois vaillantes (vers 5 ans) dans la nature.
Tortue en pleine nature, un peu sauvage face à nous |
Tortues dans le centre d'élevage, nettement plus sociables... |
... et décomplexées |
San Cristobal, discrètement effacée
San Cristobal avec sa ville Puerto Baquerizo Moreno est la capitale administrative des Galapagos. La plus peuplée en hommes et lions de mer, nous la trouvons moins agressive et plus en paix avec elle-même.
Squat version Galapagos sur le malecon |
Une fois de plus, pas de camping, mais nous allons nous dénicher une petite cabane genre Robinson Crusoë, à 10 mètres de la plage au coucher de soleil.
Les sentiers plus nombreux, nous offrent la possibilité de faire des balades, du VTT et toujours du snorkelling dans un paysage fidèle aux images d'Epinal. Le petit plus de l'île : une balade avec des petites raies marrons et des plus grandes à pois blanc.
Puerto Chino, après 25 km de VTT, jolie récompense |
Si la faune et la flore restent indescriptibles sur ce blog, Darwin n’aurait peut-être pas du faire l’éloge de ces îles « Enchantées ». Trop belles pour être détruites, trop fragiles pour être connues, pour combien de temps ce paradis insolite résistera à la pression touristique ? Le compte à rebours a déjà commencé et ce depuis 1535...
I love boobies, traduisez, j'adore les fous à pattes bleues ! |
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