mardi 1 février 2011

Quito : d’un sens à l’autre


Après cette nuit reposante, les premières sensations ont été auditives. Parmi les klaxons systématisés et uniques moyen d’expression des bus, automobilistes et taximans, un son d’oiseau de jungle retint notre attention et surtout celle de Marc : « Tu te rends compte, c’est pas à Paris qu’on aurait cet exotique gazouillis ». Quelle ne fut pas notre déconvenue en réalisant 3 heures plus tard que ce son n’était que le signal pour le passage piétons…

Quito, sans le son

Passées ces contrariétés auditives, la capitale, de jour, s’est enfin révélée. Finie la sensation d’un Quito désert et sans vie. Haute, montagneuse, verdoyante et s’étendant à l’infini, lumineuse et souriante, la ville s’est réellement révélée à cet instant.

Première apparition

 Perchés en hauteur et croyant que nous étions en plein dans le centre historique, nous avons vite compris qu’il n’allait pas être si facile de la comprendre au premier coup d’œil. Cette difficulté à nous spatialiser, comme certains le savent, a tendance à m’énerver. Mais là, pas de cartes en mains, nous avons filé de rue en rue, en croisant nombre de petits équatoriens dans leur blouse bleue pétrole qui sortaient de l’école, en apercevant à chaque pas de portes ou à la sauvette des commerces ultra spécialisés (vendeurs d’avocats uniquement, de couteaux, de clés…) ou bien encore en tombant sur le forum de l’apprentissage pour les jeunes avec ateliers d’électricité, danses folkloriques et criolla à gogo (type de musique dont je raffole).


Question toucher, nous n’avons pas encore sauté au cou d’un Equatorien, mais s’il en est un qui nous a bien caressé c’est le soleil. C’est sûr, au sortir de l’hiver on n’est pas bien préparés à recevoir une claque. Néanmoins pendant que d’autres se tartinent au risque de passer pour une hurluberlue blanc bec, d’autres restent sceptiques. Du moins le premier jour. C’est ainsi que Marc, hier très économe en crème a aujourd’hui vidé le pot indice 50 sur son cou et ses avant bras passés du blanc ou rouge. Chacun son truc, moi c’est l’avion, lui le soleil….

Pour notre premier repas et suite aux conseils de l’aubergiste "avec l’altitude (2830 mètres quand même) surtout mangez léger !", nous avons foncé sur la cantine à 2 dollars. Evidemment question légèreté on a été servi : pour commencer soupe au quinoa avec popcorn, puis case friture obligée avec de la viande frite-riz-banane frite (des fois qu’ils nous manquerait un peu de lipides) et des crudités suivi d’une salade de fruits et d’un bon jus de citron pour acidifier le tout. Marc a avalé sans crainte ce liquide que j’ai un peu boudé il faut bien le dire.

De la friture s’échappant des gargotes aux pots d’échappements peu catalytiques, on se dit que nos « bus roulent au gaz naturel » ça a quelque chose de psychologiquement efficace.


Mais au delà de ces odeurs réjouissantes, tout cela a évidemment un parfum de fraicheur intense, une saveur printanière délicieuse et un arôme déjà unique.



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